Les jouets représentent plus de 80 % des articles pour enfants en Europe. En tout cas, pour obtenir des informations pertinentes en la matière, il faut plutôt parler du secteur des jeux et jouets, la majorité des études étant rivées dessus. Le marché français est estimé à 15 milliards d’euros, soit 20 % du marché européen. Cette ébauche de statistique nous révèle que la France est le second consommateur de jeux et jouets de l’UE, la première place revenant à la Grande-Bretagne.
Une ébauche de statistiques sur le secteur des jeux et jouets
Tendances générales
Le domaine enregistre en moyenne une croissance annuelle oscillant entre 2 et 5 %. Il est dominé par un trium vira comprenant les américains Hasbro et Mattel ainsi que le japonais Bandaï. Mattel réalise annuellement plus de 4 milliards de CA, tandis qu’il détient 13 % du marché français. Les CA annuels de Hasbro sont par ailleurs estimés à 2 milliards d’euros. Quant au japonais Bandaï, il réalise chaque année un CA d’environ 2 milliards d’euros. Enfin, plus de 20 % des achats de jeux et jouets se faisaient sur Internet en 2012.
Les réalités en France et en Europe
En France, les achats de jeux et jouets sont estimés à 200 € par enfant par enfant. Par ailleurs, plus de 4 achats sur 10 sont effectués par les parents. On note aussi que les vendeurs réalisent 20 % de leur CA grâce aux achats des grands-parents. D’un autre côté, ces distributeurs réalisent 60 % de leur CA annuel durant les trois derniers mois de l’année ; sans compter que 30 % de ce CA annuel est réalisé durant le seul mois de décembre.
Dans l’UE, le premier acteur est le danois Lego. A la seconde place, on retrouve le français Smoby, lequel réalise annuellement un CA d’environ 400 millions d’euros. Par ailleurs, le Royaume-Uni reste le premier consommateur, devant la France. Probablement à cause de la crise, le secteur est en régression constante.
Les difficultés que rencontre le secteur des jeux et jouets
Les fêtes de fin d’année ne rapportent plus autant
Pour rappel, en France, 60 % des CA sont enregistrés au cours du dernier trimestre de l’année, alors que le seul mois de décembre représente 30 % des CA. Mais voilà, la taille du marché français descend sous les 3 milliards d’euros, alors que le pic de 2011 (3.3 milliards d’euros) laissait présager une résistance à la crise. Certes, les parents n’achètent plus de jeux ou jouets que pour des occasions particulières (anniversaires, Noël, etc.) Cela n’empêche qu’on observe que les dépenses de loisirs (notamment les achats de jeux et jouets) ne sont plus aussi importantes durant les périodes de fin d’années. Les acteurs connaissent ainsi une baisse de CA annuel dépassant les -2 %.
Le made-in-France : le mauvais élève de l’Europe ?
80 % des articles commercialisés en Europe sont importés de Chine. Pour y faire face, les acteurs européens tablent sur des partenariats stratégiques, comme on en voit entre des spécialistes du plastique, du bois ou de l’impression sur papiers et cartons. Sauf que les acteurs français sont quasi absents de ces collaborations. Une réalité qui débouche malheureusement sur une série de dépôts de bilan.